Un quart des Belges actifs estiment qu’ils courent au burn-out ​ 

Bien-être au travailBurn-out

Deux ans après l’entrée en vigueur du droit à la déconnexion, la charge de travail dans sept entreprises sur dix aurait encore augmenté, selon une étude Acerta.

Même si aujourd’hui les Belges actifs attribuent à leur propre équilibre vie privée-vie professionnelle une bonne note moyenne de 7,3 sur 10, 59 % pointent cependant déclarent que la charge de travail a augmenté (significativement) en 2024. Un constat de charge accrue que confirment 68 % des entreprises. Dans l’enquête mené par l’expert RH Acerta Consult, tant les employeurs que les travailleurs sondés identifient la pénurie aiguë de personnel comme la principale cause de stress au travail. Cette hausse de charge de travail pèse aussi sur le bien-être mental des travailleurs, avec à la clé le constat que 24,1 % des Belges actifs se sentent actuellement au bord du burn-out.

Que les travailleurs attribuent en moyenne la note de 7,3 sur 10 à leur équilibre vie privée-vie professionnelle est certes une bonne nouvelle, mais de là à conclure que le droit à la déconnexion a réduit la charge de travail, il y a un pas. D’ailleurs, 48,1 % des travailleurs du secteur privé considèrent la charge de travail comme (beaucoup) trop élevée aujourd’hui et 58,7 % affirment que cette charge a même augmenté par rapport à 2024. Les employeurs se montrent encore plus critiques : 57,6 % estiment que la charge de travail dans leur organisation est (beaucoup) trop élevée et 67,9 % pensent qu’elle a (fortement) augmenté en un an. 

Anne-Sophie Bialas, experte en bien-être chez Acerta Consult, décrypte : « À première vue, il peut être surprenant que les employeurs soient plus critiques à l’égard de la charge de travail que les travailleurs. Par exemple, ils placent déjà la charge de travail en deuxième position dans la liste des principales raisons pour lesquelles les travailleurs quittent leur entreprise, alors que les travailleurs ne citent la charge de travail qu’en sixième raison pour laquelle ils quitteraient leur employeur actuel. Cependant, les employeurs se tournent davantage vers l’avenir et perçoivent tous les changements imminents sur le lieu de travail, notamment en raison de la progression de l’IA et de la pénurie persistante de main-d’œuvre. Le fait qu’ils soient très vigilants est une bonne nouvelle en soi. Nos chiffres montrent également que les entreprises doivent accorder une attention particulière au bien-être mental et à la charge de travail des jeunes, surtout les 18-35 ans qui, eux, attribuent une note nettement inférieure à l’équilibre vie privée-vie professionnelle : seulement une note de 6 sur 10 ou moins à l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée. » 

Pénurie de main-d’œuvre et burn-out

Employeurs et travailleurs sont assez unanimes aussi sur les causes de la hausse de la charge de travail: le manque persistant de personnel et l’augmentation des tâches et responsabilités sur le lieu de travail. La charge de travail supplémentaire accroît également le risque de burn-out chez les travailleurs : pas moins d’un travailleur sur quatre (24,1 %) a pour l’instant l’impression d’atteindre ses limites et d’être proche du burn-out.

La situation préoccupante ne fait qu’augmenter l’importance du bien-être au travail. En effet, lorsqu’il est difficile de trouver du personnel, il est essentiel que les travailleurs présents se sentent bien dans leur travail et auprès de leur employeur. En ce qui concerne la politique en matière de bien-être dans nos entreprises, l’évaluation des travailleurs et des employeurs est légèrement moins similaire : les travailleurs attribuent une note de 6,7 sur 10 à la politique actuelle de bien-être dans l’organisation où ils travaillent. Les employeurs, eux, accordent un 7,1 sur 10 à cette politique. 

Anne-Sophie Bialas poursuit : « Les employeurs, les travailleurs et les pouvoirs publics ont conscience de l’importance d’une politique de bien-être efficace. C’est ce qui ressort de notre enquête et de l’accord de gouvernement. Celui-ci mise notamment sur la responsabilisation de toutes les parties, encourage une politique active en matière d’absentéisme, entend réformer les trajets de réinsertion et garde un bon moyen de pression avec la prolongation de la cotisation patronale à l’INAMI. Le bien-être, la charge de travail et le maintien d’un bon équilibre entre vie privée et vie professionnelle sont une responsabilité partagée, à laquelle l’employeur et le travailleur doivent s’atteler ensemble et en temps opportun. » 

Rédacteur (trice) et chef-journaliste HR Square (freelance)

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