Interrogé par le blog « We are up », un acteur des services aux entreprises, Jean-Paul Charlez, président de l’ANDRH, relativise l’engouement: « En tant que président de l’ANDRH, j’échange avec beaucoup d’homologues et je dois reconnaître qu’aucun d’entre eux ne m’a encore fait partager des projets à base d’algorithmes. Ce n’est pas davantage une réalité au sein du groupe Etam, dont j’assure la direction des ressources humaines. »
Pour autant, il dit comprendre l’intérêt des experts en technologies prédictives pour les ressources humaines. « Notre activité capte beaucoup de données sur les salariés. C’est donc un terrain d’expérimentation idéale, mais notre responsabilité doit nous conduire à la prudence », indique-t-il, en concédant que « sur des recrutements standardisés et de masse, oui, l’algorithme peut en effet présenter un intérêt. Reste que les recrutements de masse ne sont pas légion. »
Le président de l’ANDRH en appelle à la raison: « Il ne faut pas produire de données sans avoir une idée claire de ce que l’on veut en faire. Or, la tentation peut être grande dans les ressources humaines de chercher à compiler toujours plus de données. L’algorithme ne doit rester qu’une aide à l’action. Il y a toujours les moyens d’infléchir une prédiction. Notre responsabilité est d’entretenir la confiance via des relations de proximité sur le terrain et non d’entretenir une forme de paranoïa nourrie par des algorithmes. »
Source: weareup.com